mardi, novembre 04, 2008

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Je choisis la soirée festive sans ordi, les médias internautiques étant tous en mode "minute par minute", je ne veux pas leur faire de l'ombre ;-)

Deux adresses : Le Courant et Rue 89.

En tout cas, ça s'annonce bien...et je mettrai demain des photos de la soirée démocrate à Cambridge, pour me faire pardonner!

lundi, novembre 03, 2008

Live blogging


Demain mardi, a partir de 21h (heure de Boston, soit 3h a Paris), je live bloggerai ici meme, en direct de la venerable universite d'Harvard, ou la soiree devrait etre animee.

D'autres bloggers, de renom ceux-la, seront sur les dents aussi, notemment au Courant.

A demain........

dimanche, novembre 02, 2008

Jet lag...


Vu de près, les choses sont toujours plus compliquées...

En sortant de l'avion, je m'attends à une déferlante de badges, d'affiches, de bénévoles quadrillant la moindre parcelle de NY? Je n'ai pas croisé une seule fois la tête du Sénateur de l'Illinois (ni d'ailleurs celle de McCain).

Je vais chez deux amies de gauche à Brooklyn, m'attend à les trouver enfievrées par le D-Day qui approche et la potentielle victoire historique du premier Président noir? Une sur les deux va voter Nader.

J'allume la télé, je me dis que tous les programmes doivent être tournés vers l'élection, des prédictions passionnées, des analyse des dernières prestations des candidats? On ne parle que du match Canadiens/Islanders (c'est du hockey sur glace, l'équipe de Montreal contre l'équipe de NY, et les premiers ont gagné 5-4).

Bon, tout ça, c'est peut-être parce que "c'est NY, et que de toute façon ici, c'est Obama qui l'emportera". N'empêche, l'impression que cette campagne, on s'en fait une montagne en France, alors qu'ici c'est business as usual.

Manière de rappeler que le taux de participation aux élections présidentielles US est toujours très faible, notamment chez les jeunes - qui pourtant voteraient majoritairement pour Obama, notamment dans les swing states.

To be continued...

jeudi, octobre 30, 2008

Live cartooning à l'Hotel de Ville




J'ai eu la chance de voir ce soir dans une très belle salle de l'Hotel de Ville une session de live cartooning de Plantu et Mike Luckovich (en cette douce période électorale, ça vaut vraiment le coup de passer du temps sur la page de ce dernier). Ce fût hilarant, comme il se doit.

C'était à l'occasion d'une "réception" (afin de ne pas plomber les comptes de la Ville, nous avons eu la délicatesse de partir avant le buffet) sur le thème "Paris, carrefour de la solidarité internationale". Rien de passionnant hormis la performance des deux dessinateurs (intervention de Pierre Schapira, du Directeur de l'AFD, du Président de Coordination SUD, etc), si ce n'est la remise du prix du concours de dessin de presse Coordination SUD/RFI/TV5/Cartooning for Peace "Regards du monde sur l'Europe". Et ça donne ça :



(le regard, tout est dans le regard...)

mardi, octobre 28, 2008

Allez, c'est promis...

...cette fois je rallume le blog.

D'abord parce que Juppé m'énerve toujours autant : ce rustre écrit sur son blog 1.0, à propos de Bertrand Delanoë présidant l'AG de l'association internationale des maires francophones, que celui-ci "se comporte bien". Un homo de gauche qui sait se tenir, voire présider une réunion internationale, ça se fête et ça vaut bien une ligne sur le blog de Môsieur le Maire, par ailleurs si distingué.

Ensuite, parce que les Jeunes Populaires (comprenez les jeunes de l'UMP) lancent leur nouveau site, qui ressemble fort à elysee.fr, mais qui n'en demeure pas moins graphiquement très bien fait, surtout face au site du MJS (encore moins participatif que celui des Jeunes Pop', soit dit en passant), des Jeunes verts ou des Jeunes MPF (mouarf). Par contre, Benjamin Lancar, qu'il va falloir apprendre à connaître, réinvente la révolution ("changer la société de l'intérieur") à grands coups de tête un peu partout dans le cadre de la caméra. Il arriverait presque à nous faire croire qu'acheter le Figaro, c'est déjà LA révolution. (nb : pour les narquois que je vois venir, non, je n'envisage pas de m'encarter, même si j'en conviens, la perspective d'aller tracter auprès de jolies élèves de CM1, euh pardon, de seconde, pourrait me faire rêver).

Enfin, parce que je devrais avoir le privilège de vivre les élections US en direct sur place, et que ne serait-ce que pour faire plaisir à Pxxxxx (il préfère garder l'anonymat :-), je me sens obligé de partager ça avec mes centaines de lecteurs.

Et en bonus, parce que c'est très bon :



puis :

mercredi, septembre 19, 2007

Hôpitaux: contre la démission du politique


En avril 2006, le « rapport Vallancien », du nom de son auteur, urologue réputé de la clinique Montsouris à Paris, recommandait la fermeture de 113 hôpitaux dits « de proximité » en France. Le 4 septembre 2007, Bernard Debré, non moins réputé médecin et Député de Paris, se fendait d’une tribune dans Le Monde, demandant la fermeture – ou la « modernisation » - de « 1000 de nos 3000 établissements ». Les raisons invoquées par ces tenants du courant de pensée dominant en matière de santé ?

Tout d’abord, la sécurité. Les petits hôpitaux, de par le faible nombre d’actes pratiqués à l’année, ne disposeraient pas du savoir-faire permettant d’assurer de bonnes conditions de sécurité aux patients. C’est omettre deux facteurs. Le premier tient à l’indicateur utilisé : le nombre d’actes par hôpital par an. En dessous d’un certain seuil (dont la définition n’a rien de scientifique et n’a donné lieu à aucun débat contradictoire), l’hôpital ne saurait plus opérer. C’est faire un bien grand honneur à nos établissements que de les personnaliser ainsi. Jusqu’à nouvel ordre, ce sont des chirurgiens qui opèrent, des sages-femmes qui assistent les futures mamans et les infirmières qui prodiguent des soins. Or, si l’on prend la peine d’étudier d’un peu plus près les réalités de terrain, on s’aperçoit que les professionnels de santé des petits hôpitaux présentent selon cet indicateur (le nombre d’actes/professionnel/an) un bien meilleur ratio que ceux des grands hôpitaux. Le second facteur occulté par les analyses rapides de nos « experts » relève du bon sens : dans certaines régions isolées, la fermeture d’un plateau technique parfois déjà éloigné rallonge les délais de prise en charge des patients (urgences, maternités) et augmente d’autant la prise de risque inhérente à ce trajet. Les palliatifs avancés, notamment par Guy Vallancien, comme le transport héliporté ou les SMUR, font sourire les professionnels de l’urgence,tant l’utilisation de tels moyens restent soumis à des conditions de luminosité et de météo.

Ensuite, le coût. L’hôpital représente 50% du budget de la Sécurité Sociale, qui souffre du déséquilibre budgétaire (dépenses trop importantes et recettes insuffisantes) que l’on connaît. Les plus petits plateaux techniques, « coûteux », devraient donc être fermés, afin de concentrer l’effort sur les hôpitaux de pointe. C’est oublier que plusieurs études montrent l’économie réalisée à rapprocher les possibilités de prise en charge des patients et que certaines pathologies (les actes les plus nombreux) ne demandent pas de matériel ultraperfectionné pour être prises en charge (appendicites, points de suture…).

Enfin, la pénurie de médecins et d’infirmières dans ces petits hôpitaux. On touche là à la démission du politique face à un état de fait. Quoi d’étonnant à ce que les professionnels, volontairement maintenus en sous-nombre via un numerus clausus inadapté, rechignent à exercer dans des établissements que l’on présente depuis de nombreuses années, à grand coups de rapports et de déclarations publiques, comme vouées à la fermeture ? Quoi d’étonnant à ce qu’en l’absence de mesure incitative et en vertu de la « liberté d’installation », les praticiens – généralistes comme spécialistes – choisissent les villes et le Sud ? S’il y a un domaine où le mot de planification a encore un sens, c’est bien en matière de santé. Les Français doivent être égaux face à la santé, le politique doit être le garant de cette égalité, et non celui qui constate un état de fait.

Le politique doit réinvestir massivement la santé, avant que des fractures irrémédiables n’apparaissent, dynamitant un corps social qui n’en a pas vraiment besoin. Les autorités administratives compétentes (les Agences Régionales d’Hospitalisation notamment) doivent être réformées afin d’assumer un véritable rôle de planification sanitaire, et de s’ouvrir à plus de concertation locale et d’évaluation des besoins. Un moratoire doit être déclaré sur les fermetures d’hôpitaux et de maternités, jusqu’à ce qu’un débat national vienne éclairer les choix qui sont fait, chaque jour, en matière de santé publique.

mardi, août 28, 2007

Sarkozy fait fausse route en Palestine


Le discours de polititque étrangère de notre président est tombé. Discours fleuve, dont on peut saluer l'aspect innovant et (plus ou moins) englobant.

Je me contenterai de quelques lignes à propos du passage sur Israël-Palestine. NS a l'honnêté de reconnaître que "tout a été dit, beaucoup a été tenté" sur le sujet. Le voeu pieux de "relancer sans délai une authentique dynamique de paix" est le minimum qu'un président français puisse formuler. Rien de bien original jusque là.

Non, le passage choquant est ailleurs. Alors que, plus loin dans le discours, NS souhaite que le "concert des nations" s'occupe "de la défense et de la promotion des droits de l'Homme et de la démocratie", la politique souhaitée par le Président dans les territoires palestiniens semble être un soutien inconditionnel "à l'Autorité palestinienne, sous l'autorité de son Président", Mahmoud Abbas, Fatah.

C'est oublier que les Palestiniens ne veulent plus de ce Fatah, ou du moins plus de ce Fatah là, représenté par Mahmoud Abbas et son entourage. Cela a été dit et redit, le vote Hamas représentait un vote contestataire, face à un pouvoir Fatah corrompu, usé et coupé du peuple (l'affaire du "ciment de Qoreï" est un exemple du type d'attitude des dirigeants Fatah qui ne passe plus).

En s'evertuant à soutenir le Fatah, en négligeant la société civile qui souffre, prise entre une Autorité Palestinienne en pleine dérive sécuritaire et un Hamas hostile aux activités d'éducation populaire, en inondant les territoires palestiniens d'aide humanitaire inadaptée tout en coupant l'électricité à Gaza, en marginalisant à tout prix le Hamas, la France et l'Union Européenne participent de tout leur poids à la lente descente aux enfers des territoires palestiniens. On pouvait toujours rêver la rupture...

Merci au Rêve andalou pour les emprunts, et à Bastien pour la photo.