jeudi, novembre 23, 2006

Babel

Babel... Chemins de vie qui se croisent... Ou plutôt qui se prolongent, sur 3 continents et demi. Une Winchester calibre 270 est prise d'une envie de voyage, et la machine est lancée. Des vies s'arrêtent, d'autres sont brisées, d'autres encore en profitent pour se reconstruire.

Ca nous parle de quoi, finalement? Du tourisme de masse? De la terroristo-parano américaine? De l'impossibilité du dialogue interculturel? De l'absurdité de nos petits chemins qui pèsent pas grand chose? De la nymphomanie dépressive des japonaises? De la politique américaine à la frontière mexicaine? De la brutalité de la police marocaine?

Ou peut-être c'est juste "un film sur la vie", avec Brad Pitt touchant, avec ce gamin marocain à pleurer quand il se rend mains en l'air au milieu du désert, avec ce neveu mexicain qui perd la tête au milieu d'un autre désert et puis avec cette sourde-muette japonaise qui hésite à sauter...

Babel. Pas facile de se parler. Surtout quand le seul lien, c'est une Winchester, du sang et des larmes.

Il ne manquait que le noir quelques secondes après la fin du film, comme à l'Utopia, pour pouvoir en sortir doucement, sans faire de bruit - et sécher ses larmes discrètement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et bien je l'ai apprécié ce noir, aujourd'hui, j'ai discrètement séché mes larmes avant de retrouver le fourmillement du samedi soir près de l'Utopia, l'esprit encore tout babélisé...