samedi, novembre 11, 2006

Le Bush nouveau est arrivé


Avec la reconnaissance de sa défaite, le candidat Républicain en Virginie George Allen a définitivement donné la majorité sénatoriale au Démocrates, qui contrôlent donc l'ensemble du Congrès, après 12 ans de suprématie réublicaine.

Une Maison Blanche républicaine, un Capitole démocrate... Après 6 ans un peu à part, c'est une sorte de retour à la normale du système politique américain, caractérisé par les fameux "checks and balances". Le contrôle de chaque pouvoir (executif, législatif et judiciaire) par les deux autres est constitutionnellement prévu. Mais il trouve toute sa force en période de cohabitation, quand un Président d'un parti doit composer avec un Congrès de l'autre.

La tradition américaine, qui est de dépasser les clivages partisans une fois les élections passées (pourtant, avec tout ce que se balancent les candidats dans leurs clips TV...), va pouvoir reprendre le dessus. D'ailleurs, vous avez pu noter le tournant rhétorique de Bush, qui a été plus humble et pragmatique dans ses interventions des derniers jours. Il a tendu la main aux Démocrates, notamment sur l'Irak. Comme l'écrit Mauriac, "on va redécouvrir un Bush très différent, celui qui, lorsqu'il était gouverneur du Texas, composait avec son opposition et s'était distingué dans cet exercice". Néanmoins, cette volonté de Bush de réussir sa fin de mandat avec les démocrates va lui être compliquée par son statut de "lame duck" (il est à la fin de son deuxième mandat et ne peut donc être réelu) et par le VP Dick Cheney, qui demeure en poste et est le véritable artisan de la politique irakienne des Etats Unis. A voir donc pour 2008... Les électeurs vont-ils retrouver confiance en les Républicains si Bush démontre sa capacité à la modération? Les sanctionneront-ils à nouveau? Le "phénomène" Obama, dont je voulais parler ici mais je m'aperçois que c'est déjà bien assez long, parviendra t'il à s'imposer comme candidat démocrate? Suspens insoutenable...

[je vous remets cette photo si jolie du National Mall de Washington DC by night...]

2 commentaires:

Anonyme a dit…

:) CheckS and balances. D'abord je ne pense pas qu'on peut reduire la question de la confiance aux R à "est-ce que les américains vont retrouver leur confiance aux R si Bush démonte sa capacité à la modération?" puisque, comme tu as bien noté, on elimine Bush et Cie (j'espère!) de la prochaine présidentielle. Comme le spectre politique n'est pas très varié, on voit parfois plus de diversification à l'intérieur des partis, donc c'est toujours possible de voir la réorganisation des R (ça peut donner plus de confiance aux R que si Bush changerait sa politique, ou pas, mais on ne peut pas ignorer que cette modération est liée à la présence des D). Donc avant de parler de la présidentielle il faut voir comment cette présence des D se manifeste et comment les R se reorganisent sans M. Guerre W. Bush, mais de toute façon le vote sera entre Mauvais(e) et Pire (la démocratie à 2 choix) - mon opinion modèste. Je suis en attente de la discussion d'Obama!

Rom' a dit…

Désolé pour la faute de frappe, corrigée.

Une politique accomodante de Bush pourrait faire passer l'envie au électeurs de sanctionner les Républicains une seconde fois, surtout si un candidat républicain très différent de Bush tel que Pataki (actuel gouverneur de NY) obtient l'investiture.

Obama attendra un peu mais arrivera!